L'espace aérien est divisé en tranches d'altitude.
En France, il existe 6 espaces aériens. Les cinq premiers A, B, C, D, E sont contrôlés. Le dernier, l'espace G est non contrôlé : G. Pour le vol libre c'est E ou G.
Mais... car il y a un mais... : au dessus de 3450m (FL115) l'espace est automatiquement classé D donc... interdit, sauf si l’on est à moins de 1000m du sol. Sur les Alpes et les Pyrénées, compte tenu du relief, sous réserve que l'on soit bien dans une zone LTA (Lower Traffic Area), on est en classe E jusqu’à 5850m (FL195) donc on peut enrouler tout ce qui passe.
Le schéma ci dessous présente un résumé des conditions VMC selon l'altitude de vol et la présence de reliefs.
Les classes d'espaces vont être listées par ordre croissant de contrainte.
Classe G :
G comme Général. C'est la classe où il n’y a rien, où tout le monde est libre de ses évolutions dans le respect des règles de l’air. IFR et VFR ne sont pas contrôlés, on n’obtient que des informations sur le trafic connu, et chacun se débrouille pour assurer son anticollision.Par défaut, en dessous du niveau 115, on est en espace G.
Classe E :
La première des classes d’espace « contrôlées ». Utilisée pour encadrer les trajectoires des IFR à faible fréquentation, sur lesquelles ils reçoivent le service du contrôle afin qu’ils soient séparés entre eux. En général, la classe E se rencontre autour des petits aéroports ou à la périphérie des espaces des aéroports internationaux. Le VFR peut y accéder librement pourvu qu’il respecte les conditions VMC , c’est-à-dire s’écarter des nuages pour voir ces IFR et les éviter.
Le vol VFR n'est pas soumis à clairance et le contact radio n'est pas obligatoire dans cette classe d'espace. Par contre, le vol IFR étant un vol contrôlé, il a l'obligation de contact radio et de clairance pour pénétrer dans un espace de classe E.
Classe D :
A partir de maintenant, le VFR est contrôlé, c’est-à-dire qu’il est soumis à contact radio et clairance avant de pénétrer. Si le contrôleur manie les caps et les niveaux pour séparer les IFR entre eux, le service du contrôle entre IFR/VFR et VFR/VFR se borne à apporter une assistance aux pilotes pour assurer « voir et éviter » dès que la séparation risque de passer en dessous de la norme. Autrement dit, l’outil utilisé pour le service du contrôle est « l’information de trafic », qui sera renouvelée jusqu’à ce que les pilotes acquièrent un contact visuel.
Classe C :
Le VFR est contrôlé avec contact radio et délivrance d'une clairance. Cette classe est utilisée en France dans le « noyau dur » des espaces des grands aéroports (Bordeaux, Toulouse, Marseille, Nice et Lyon). Comme le trafic commercial y est plus soutenu, le contrôleur a pour mission de s’assurer que les IFR et les VFR sont séparés du minimum réglementaire. Plusieurs outils sont à sa disposition : les itinéraires imposés, les niveaux et les caps.
Classe B :
VFR autorisé. Le contact radio et la délivrance d'une clairance pour entrer dans l'espace sont obligatoires. Elle n'est plus utilisée en espace aérien français.
Classe A :
Réservé à l'IFR sauf dérogation expresse. Le contact radio et la délivrance d'une clairance pour entrer dans l'espace sont obligatoires. Utilisée dans les espaces avec un très fort trafic IFR, par exemple les espaces associés aux aéroports de la région parisienne : Roissy-Charles de Gaulle, Orly et Base aérienne 107 Villacoublay.